Ateliers et interventions
La liberté de créer, de découvrir, d’expérimenter exige une émancipation à plusieurs égards. Il faut souvent déconditionner les attentes du public et leur imposer un pas de côté. Si nous laissons les participants avoir une idée pré-construite de la teneur et du résultat attendu de l’atelier, nous aurons des participants légitimement déçus. Le travail de fond à faire en amont de l’atelier est proche de celui que décrit Comolli pour libérer le documentaire :
«Ainsi les amateurs de cinéma comme ses pratiquants ont-ils à lutter contre une tendance dominante : côté salle, à concevoir le spectateur, ou la spectatrice, comme un être-réflexe, concentré d’agitations pulsionnelles venues de l’intérieur (rires, ver- tiges) et de l’extérieur (sursauts aux effets spéciaux, flashes, sons violents), et, côté écran, à tenir les personnes filmées pour des sortes de cobayes d’une expérience comportementaliste où l’interaction avec la caméra fait basculer les malheureux sujets de la relation dans l’odieux et le ridicule.»
Lien vers mon travail de synthèse : Penser l'intervention artistique entre liberté expérimentale et contraintes institutionnelles